L’Institut médico-légal de Paris et le service de radiologie de l’hôpital Sainte-Anne pratiquent des scanners du corps entier pour les examens demandés par les autorités de justice. Ces scanners ont été comparés entre la période de deux semaines correspondant au pic épidémique (23 mars au 7 avril 2020) et toute l’année 2019. Les éléments recherchés au scanner étaient la présence de signes d’infection pulmonaire évocateurs d’une infection à Covid-19, de phlébites des membres inférieurs et d’embolie pulmonaire proximale, responsable d’arrêt cardiaque.
Cette étude montre que les demandes d’autopsies médico-légales pour mort subite inexpliquée étaient 14 fois plus fréquentes pendant le pic épidémique que lors de l’année 2019.
L’âge des patients décédés variait de 27 à 99 ans. Les personnes sont surtout décédées à leur domicile, certains avaient de la fièvre et/ou de la toux et la majorité a soudainement perdu le contact avec sa famille ou les services de secours 30 min à quelques heures avant la survenue de l’arrêt cardiaque.
Ces résultats suggèrent qu’une part importante des personnes victimes de mort subite, pendant le pic épidémique, était probablement liée à des embolies pulmonaires proximales qui doivent être rapidement dirigées vers des centres de traitement des chocs cardiogéniques. Cette étude confirme également le rôle primordial de la prévention intensive de la thrombose chez les patients présentant une infection Covid-19.
Source
Lire l'article publié le 12/06/2020 sur le site de l'Inserm